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Astre

L’astrologie cherche à expliquer l’influence des astres sur la vie humaine. Élaborant un jeu complexe de correspondances entre les mouvements célestes et terrestres, elle concerne aussi bien la connaissance de soi que la compréhension du monde et la découverte de l’avenir. Ses objets d’analyse se déplacent de l’échelle individuelle à l’échelle collective, s’attachant aussi bien aux phénomènes particuliers qu’aux effets de masse. L’astrologie a une portée tantôt prospective, tantôt introspective : elle nous révèle ce qui sera et nous outille pour réfléchir à ce qui est déjà. 

La carte du ciel, outil individuel et introspectif de l’astrologie qui remonte au moins au Xe siècle av. J.-C., recense la position des astres au moment de la naissance d’un sujet. Par un dessin formé d’un cercle scindé en cadrans, la carte du ciel schématise un système complexe qui s’articule autour de la ceinture du zodiaque où défilent les planètes. Représentée par la bande circulaire externe du plan, celle-ci est divisée en douze secteurs égaux correspondant aux signes astrologiques : Bélier, Taureau, Gémeaux, Cancer, Lion, Vierge, Balance, Scorpion, Sagittaire, Capricorne, Verseau et Poissons. Les signes du zodiaque sont par ailleurs liés aux quatre éléments (le feu, la terre, l’air et l’eau). Par cette association qui permet de reconnecter le monde terrestre et le monde céleste, l’astrologie se rattache aux autres disciplines ésotériques ayant déjà étudié les pouvoirs de ce quatuor. Cette ouverture doit nous rappeler que l’astrologie est moins un système fermé qu’une certaine sensibilité, qu’un certain regard sur le monde. 

Le 4 mars 1942, à 19 h 30 (heure de Vancouver), le Soleil était en Poissons ; la Lune, elle, était en Balance. Une fois ces bases posées, les chemins interprétatifs s’ouvrent. Équivoque, la carte du ciel apparaît comme un enchevêtrement complexe de paramètres (ascendant, planètes, maisons ou nœuds lunaires) influençant la nature et le destin d’un sujet. Sa lecture est intime : elle exige un aller-retour entre la théorie générale et l’interprétation personnelle.

Comme toute activité basée sur l’observation de la voûte céleste, l’astrologie nous révèle notre petitesse devant l’infini. Elle prend la mesure des forces cosmiques qui organisent notre univers et s’exercent sur nous, sujets fragiles. Les discours fondés sur l’interprétation du ciel nous mettent en contact avec un ordre universel dans lequel le destin se substitue au hasard. Irene F. Whittome nous explique que la vie est déjà planifiée avant la naissance ; il ne nous reste plus qu’à choisir si l’on veut aller avec ou contre le vent.

A-J. R.